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		Rio 1992

 MARIANNE LÈVE TOI

A la veille du 2lème siècle, alors que le deuxième Sommet de la Terre est perçu par les observateurs de la Planète comme un constat d'échec, il est grand temps que l'humanité prépare sa révolution culturelle si elle veut réussir sa transition économique pour permettre l'application des exigences proclamées par les Conventions des Nations Unies pour l'Environnement et le Développement durable de RIO 92, impulsées par l'enquête mondiale de Madame Gro Harlem BRUNTLAND, Premier Ministre de Norvège et organisées pour les Nations Unies par Monsieur Maurice STRONG.

Notre civilisation doit procéder à une véritable mutation si elle ne veut pas s'enfoncer inexorablement dans une impasse, un monde de violence, de haine et de destruction ou la puissance de l'argent, aveugle, brutale et inaccessible à la multitude, impose toujours davantage sa loi morbide au genre humain.

La France sut, en son temps, se libérer de l'obscurantisme, et de l'absolutisme. Ses grands penseurs, écrivains et philosophes suscitent depuis lors, respect et admiration, la communauté internationale réserve toujours une écoute attentive à la parole de notre pays.

Que l'on ne s'étonne plus du manque de clairvoyance, d'imagination, d'ambition des gouvernements successifs, de la pesanteur des institutions françaises, de l'inertie de l'administration lors de la mise en oeuvre des décisions.

Il est temps que les femmes et les hommes avancent ensemble pour engager véritablement le progrès humain:

Une seule alternative, commencer par la prise en compte du langage, du vocabulaire au sous-entendu lourd de conséquences (c'est le langage qui définit l'Homo Habilis comme le premier humain, nous dit le professeur Henri de LUMLEY). L'inconscient collectif détermine le choix des mots, c'est lui qui a prévalu à l'interprétation réductrice de la Déclaration initiale des Droits de la Personne Humaine, en Déclaration des Droits de l'Homme avec toutes les conséquences psychosociales induites par ce choix.

En France rien ne progressera "durablement" au sens "onusien" du terme, sans une prise de conscience nationale de cette répudiation institutionnelle de la femme. Elle doit cesser. Nous ne pouvons pas faire l'économie de la remise en " QUESTION " par l'Assemblée Nationale de la dénomination de la Déclaration des Droits de l'Homme au profit de la Déclaration des Droits de l'humain.

Il est temps que le Législateur redonne à la femme sa place et son initiative.

Cette réflexion nationale sera le ressort, le catalyseur, le tremplin des énergies féminines, elles sauront prendre d'elles-mêmes toute la part qui leur revient naturellement.

Marianne reprend ton flambeau, le Monde te contemple, de ses cendres la civilisation renaîtra, le 3ème millénaire verra la lumière et c'est déjà demain.